Georges Quertant

 

Génial chercheur du siècle dernier, né en 1894, Georges Quertant grandit à Amiens où il suit des études de musique classique. Jeune prodige, il est déjà professeur de piano, d'orgue et d'harmonie à 16 ans. Musicologue, compositeur et chef d'orchestre, il crée "Le Septuor Quertant". Mais la guerre de 1914 éclate et Georges Quertant devient soldat. Blessé, il est démobilisé en 1916 et rejoint son frère médecin à Cannes un an plus tard. Ce dernier est directeur d'un centre de convalescence pour les grands blessés de guerre.
Georges Quertant reprend son habit de professeur d'éducation musicale, de piano et de chant choral. Esprit libre et autodidacte, il s'intéresse aux effets de la musique sur l'être humain et lit différentes parutions médicales traitant le sujet. Il découvre alors les écrits de Claude Bernard, médecin et physiologiste du XIXe siècle, père de la médecine expérimentale et professeur au Collège de France.
C'est une véritable révélation pour le jeune artiste qui poursuit un rêve, celui de trouver une méthode pour soigner et pourquoi pas guérir les troubles fonctionnels nerveux dont souffrent nombre de ses contemporains. Car même si son humanisme doublé d'un optimisme à toute épreuve a été mis à mal par les horreurs de la guerre, Georges Quertant n'est cependant pas homme à renoncer. Il se met à étudier la physiologie générale, les sciences physiques, l'anatomie et la physiologie du système nerveux.

 Une fois toutes ces connaissances intégrées, il n'a de cesse d'expérimenter pour créer une méthode basée sur une rééducation des centres nerveux.

Il cherche à mesurer objectivement le dérèglement du système nerveux afin de pouvoir le corriger, voire le supprimer. Il étudie de nombreux cas cliniques avec son frère. Il s'est d'abord intéressé à l'audition et après de nombreux essais, il parvient à mettre en œuvre la musicothérapie. Puis il découvre que par la vision, sa méthode pourrait gagner en finesse et précision. En effet, l'œil est une extension de la base du cerveau, capable de plus de 6000 mouvements, allant de 0,008 mm à 2 cm, qui correspondent à plus de 6000 fonctions de la base du cerveau. Il s’intéresse alors au diploscope du Dr Rémy, appareil d'optique avec des images-tests reprenant les lois physiques et mathématiques et aux travaux du Docteur R. Armbruster traitant les altérations de la vision
Grâce à ses prédécesseurs, Georges Quertant expérimente à son tour des appareillages s’inspirant du diploscope pour non seulement améliorer les troubles visuels mais surtout rééduquer les fonctions nerveuses grâce à une micro gymnastique.

La CPS ou Culture Psycho-Sensorielle Quertant est née.

« L'on demande à l'être humain d'être un athlète du cerveau sans entraînement rationnel ni progressif."
"Il faut donner aux enfants les moyens d'apprendre d'abord. Ensuite, on leur demandera de savoir."
  Georges Quertant (1940)

De nombreux enfants en difficulté et d'adultes présentant des troubles fonctionnels nerveux bénéficient de cette nouvelle méthode et voient leur quotidien considérablement amélioré, leur vie transformée. La propre fille de G. Quertant, Marguerite, atteinte d'un strabisme convergent à 3 ans, suit-elle aussi la méthode avec succès.
Au terme de longues années de rééducation, elle retrouve des yeux quasi alignés, alors que la médecine conventionnelle l'avait abandonnée. Elle décide alors de consacrer sa vie à son père et sa méthode. Bien qu'après 25 années de recherches et d'essais, il avait développé un outil multimodal (vision, audition, tact et phonation), Georges Quertant ne transmet à sa fille que la modalité visuelle.
Il décède en 1964, en ayant laissé une somme considérable de travaux et recherches pour certains perdus et d’autres conservés aujourd’hui chez la dépositrice de la marque Quertant.